Sortir du bois : 4 ans, 600 000 mots, des remerciements – avant Les Insomniaques

Écrire un roman, c’est comme gravir un sommet dont on ignore la route. Voici le récit de mes quatre années d’ascension solitaire, entre doutes, folie raisonnée et hommages aux maîtres invisibles qui m’ont guidé. Avant la sortie de Les Insomniaques, je sors du bois pour vous raconter comment on atteint un objectif autrefois impensable – un mot à la fois. Et pour cet acte de foi, déjà, merci à moi.

Imaginez : vous travaillez dans l’ombre depuis quatre ans. Quatre ans que vous avancez à tâton vers un objectif qui s’éclaircit à mesure que vous avancez. On s’imagine que les créatifs ont une vision claire dès le moment où ils commencent à tendre vers elle. Je peux vous dire que pour moi, ça n’a pas été le cas. Globalement, je savais ce vers quoi j’allais, mais pas comment y arriver. Je pense que l’image la plus proche de ce que je fais depuis quatre ans, c’est me dire « ce sommet là, je vais l’atteindre ». Sauf que je ne connaissais pas la route qui y menait, j’avais juste très envie d’y être.

Brel l’a dit à l’époque « le talent ça n’existe pas » le talent, c’est l’envie. Et j’avais très envie d’atteindre un certain point. Et pour la clairvoyance de cet artiste pour qui j’ai le plus grand respect et la plus grande admiration pour la plume et l’interprétation, merci. Heureusement pour moi, j’ai beaucoup arpenté de collines avant de m’attaquer au sommet que j’ai visé ces quatre dernières années, ça m’a permis d’être plus à l’aise dans l’exercice.

Le temps presse – celui des remerciements est venu

Et dans quelques semaines, je vais offrir au monde le premier chapitre de mon voyage vers ce sommet. C’est un moment capital pour moi, parce que si dans mon entourage, ils sont nombreux à savoir que j’écris depuis des années, ils n’ont pas conscience de ce que ça représente.

Parce qu’on parle quand même de : 600 000 mots. Ayn Rand cette tarée n’a fait qu’un livre – la Grève – avec ce volume de mots écrits. Je vous ai fait la fleur d’en faire sept avec ce même volume parce qu’il ne faut pas déconner. Je pourrais m’amuser à faire un top des romans les plus longs, certains dépassant le million de mots, mais ça serait s’enfoncer dans les névroses obsessionnelles les plus inquiétantes du genre humain.

On va dire que ça me rend presque raisonnable avec mon volume de 300 000 écrit sur cette dernière année. Ouf, j’aurais presque pu passer pour déraisonnable à cumuler travail et écriture à ce niveau d’intensité.

Où est-ce qu’on va ?

Ces élucubrations, quel sens ont-elles ? Me préparer à sortir du bois, à me révéler progressivement jusqu’à la sortie de mon premier roman – court – Les Insomniaques. Jusque là, je me prêterai à l’exercice des hommages, avec un rythme hebdomadaire, dans une série qui s’appellera… merci.

Parce que l’écriture est une aventure solitaire que l’on révèle au collectif, mais c’est surtout un exercice de solitude partagée avec des maîtres. Avant de me dire merci à moi pour ma persévérance et le courage de me révéler, j’ai des dizaines de personnes à remercier. Se seront rarement des gens que j’aurais fréquenté, mais toujours des esprits qui m’ont transmis, dont mon imaginaire s’est infusé et nourri de celui qu’ils nous ont partagé.

Musset.
Giger.
Beksinski.
Jean Giraud.
Mishima.
Miyasaki.
Okabe.
Avellone.
Taro.
Sawyer.
Colantonio.
Villeneuve.
Lucas.
Nicholls.
Mortreux.

Ils y auront tous droits.

Ils auront tous droits à un merci, avant que je ne sorte du bois.

N’hésitez pas à vérifier vos spams, les missives se perdent souvent entre les mondes !

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *